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LE CAFE DE ST-BARTH : DES CAFES SUR MESURE La pause-café avec Bruno Dubreuil, artisan torréfacteur,

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13 févr. 2019

Dites m’en un peu plus sur le métier d’artisan-torréfacteur ? 

La torréfaction artisanale est la technique utilisée par le maître torréfacteur. La torréfaction consiste à griller les grains de manière uniforme  sans les brûler et permet de révéler les différents arômes du café. Notre volonté est de révéler le plus finement possible les typicités de chaque origine. Le passage du café vert au café torréfié est un travail très minutieux qui demande de nombreux contrôles et ajustements.

Quelles sont les étapes de la torréfaction ?

Nous ne trahirons pas les secrets qui entourent la torréfaction de chacun de nos cafés ! Mais sachez que la température moyenne de cuisson est de 231.5 °C et dure une vingtaine de minutes. Contrairement à la torréfaction industrielle où les cafés sont chauffés à environ 800°C pendant 90 secondes, les arômes et les saveurs n’ont pas le temps de se développer et le grain est très souvent complètement brûlé.

D’où vient et comment choisissez-vous votre matière première ? 

Nous choisissons exclusivement des cafés de spécialité, le grand cru de la famille des cafés. Ce café de qualité supérieure doit répondre aux plus hauts standards du monde du café, de sa culture à sa distribution. Pour être nommé café de spécialité, un café doit obtenir la note minimale de 80/100 points selon les normes de la Speciality Coffee Association of America (SCAA).

Qu’en est-il de la traçabilité ? Etes-vous en contact direct avec les producteurs locaux ? 

Un café de spécialité doit être traçable à 100 %, et ce, de la ferme où les grains sont récoltés jusqu’à la distribution pour les consommateurs. Il est cultivé dans des zones spécifiques, sur des petites parcelles de terre qui répondent à des conditions géographiques et climatiques précises pour donner des cafés aux saveurs uniques.

Nous avons vécu plus de douze ans en Amérique Centrale, ceci qui nous a permis d’établir des liens particuliers avec les producteurs.

Comment se déroule la culture du café ? 

Les cafés de spécialité sont cultivés en haute altitude, à partir de 4593 pieds (1400 mètres). L’altitude permet au caféier de générer des grains de café très denses qui dévoilent un goût à la fois riche et complexe.

Une fois récoltés, les grains de café sont séchés ou lavés selon des méthodes précises qui permettront de faire ressortir un certain profil d’arômes.

Combien de cafés proposez-vous à la vente ? 

Cela varie, nous suivons les récoltes, un café d’Éthiopie n’est pas récolté en même temps qu’un café d’Amérique Centrale ou d’Indonésie. Cela dépend de la saison, de l’exposition et de la maturité des fruits. Nous proposons principalement des cafés bio et issus du commerce équitable.

Nos cafés sont vendus moulus ou en grains et torréfiés en fonction de vos goûts et de la méthode d’extraction que vous utilisez. En quelque sorte nous proposons des cafés sur mesure.

A quelles références se fier

pour choisir un bon café ? 

Le meilleur choix se fera pour un café 100% Arabica de pure origine. Comme pour le vin, nous trouvons la notion d’appellation dans les cafés de spécialité. De la plantation du café de spécialité à sa consommation, tous les acteurs de la chaîne de production de ce café doivent travailler de sorte à offrir un café d’exception.

Comment reconnaître un bon café à la dégustation ?

Un cru de café se déguste comme un bon vin. Lors de la dégustation, il vous faut juger l’aspect (équivalent de la robe du vin), l’arôme direct (le bouquet) et par voie rétro-nasale, les saveurs, la persistance, et enfin juger globalement toutes les sensations perçues. On parle alors de profil de goût qui est le souvenir que laissent le goût et l’odorat.

Les critères principaux de la dégustation du café sont :

L’amertume : Désirée jusqu’à un certain point, elle rappelle la saveur caractéristique de la peau du pamplemousse ou du chocolat noir. Ressentie dans l’arrière-bouche.

Acidité : Elle se caractérise par une légère sensation de piquant comme celle d’un citron et s’oppose à une saveur amère et aigre. Elle constitue un atout très important dans l’équilibre d’un mélange.

Arômes : C’est l’ensemble des sensations analysées par le nez (et le pharynx) provenant des gaz qui s’échappent du café infusé (caramélisé, fruité, chocolaté, floral…).

Rondeur : Elle reflète l’équilibre général des arômes.

Corps : Il s’agit de “l’épaisseur” en bouche du café. Ce critère tient compte de la viscosité et de la force du cru.

Finale : C’est la longueur en bouche ou rémanence des arômes sur le palais après avoir avalé le café.

Quels conseils pouvez-vous nous donner pour la conservation, la préparation et la dégustation de vos cafés ? 

Le café est un produit exigeant et sensible qui doit être protégé contre la perte d’arôme.

Nos cafés sont tous conditionnés dans des sachets multi-couches immédiatement après la torréfaction, afin de bannir toute oxydation et vous garantir une parfaite conservation des arômes. Le sachet protège le café de l’humidité, de l’oxygène et de la lumière.

Les modes de préparation sont nombreux, la mouture, la température et la qualité de l’eau ont une importance de premier choix.

Pourquoi un café est-il plus cher qu’un autre ? 

Les prix de nos cafés de spécialité dépendent de leur qualité. Ils ont obtenu une note supérieure à 80/100 lors de tests de dégustation effectués par des experts de la Specialty Coffee Association of America contrairement au café de grande consommation dont le prix varie en fonction de l’offre et de la demande. Le café de spécialité se vend environ trois fois plus cher que l’ordinaire et peut atteindre des prix très élevés de part son exception. Le café Jamaican Blue Montain ou le Kopi Luwak d’Indonésie sont les cafés les plus chers du monde.

Tarif : à partir de 8€ le sachet

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Le Café de St Barth

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