Et si la peau devenait textile ?
Pour sa toute première collection haute couture chez Maison Margiela, Glenn Martens bouscule les codes avec une vision radicale : celle d’un corps sculpté, masqué, enveloppé dans des matières brutes aux allures de seconde peau.
Une entrée remarquée dans l’artisanal
Présentée lors de la Semaine de la Haute Couture à Paris, la collection Artisanal 2025 marque un tournant pour la maison iconique. Glenn Martens — également directeur créatif de Diesel — y déploie un vocabulaire dramatique, fait de silhouettes allongées, de matières recyclées et de volumes architecturés.
Au programme : trenchs translucides transformés en fleurs en trois dimensions, robes en perles de récupération, bustiers de cuir figé, capes en plastique recyclé. Chaque look semble raconter une mue, une métamorphose où la peau devient matière à réflexion.
Un hommage contemporain à l’esprit margiela
Glenn Martens rend un hommage audacieux aux fondations posées par Martin Margiela : anonymat du créateur, modèles masqués, fascination pour l’arte povera et le vêtement déconstruit.
Mais il insuffle une nouvelle tension dramatique, plus intense, presque gothique, qui sublime la silhouette dans toute sa théâtralité.
Quand le vêtement devient manifeste
Au-delà du choc visuel, la collection questionne : que veut dire se vêtir aujourd’hui ? Que cache-t-on ? Que révèle-t-on ? En érigeant la peau en architecture, Martens parle d’identité, de reconstruction, de beauté brute — autant de thématiques qui résonnent dans un monde en quête de sens.
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