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pati de st-barth

SHOPPING
04 mai 2017

St Barth French West Indies. Une île. Un logo. Un A-shirt que tout le monde ou presque a dans sa garde-robe. Pati, la créatrice de la marque, fait partie de cette génération arrivée dans les années 80. Sans argent mais avec des idées et, immédiatemment, le coup de foudre pour Saint-Barthélemy.

Qui le lui a bien rendu. Dans ses deux superbes boutiques de Gustavia et Saint-Jean, elle propose aujourd’hui des vêtements à la signature élégante et décontractée, symbole d’une femme qui a accompagné le développement de l’île tout en gardant son authenticité. 

Interview.

Vous êtes une résidente de longue date de Saint-Barthélemy…

Je suis arrivée en 1983, après un voyage de trois ans autour du monde, avec une petite boite d’aquarelles et quelques feuilles de papier à dessin. La première nuit, j’ai campé à Grand Fond et au petit matin, j’ai été réveillé par deux policiers. Le camping est interdit à Saint-Barth et ils voulaient me mettre dans le premier avion. J’ai pu finalement rester en leur donnant l’assurance que je prendrai une chambre d’hôtel. J’avais juste de quoi me payer deux nuits au Tom Beach et dès que j’ai eu la chambre, je me suis mise à peindre les paysages de l’île. J’ai mis mes toiles dans quelques boutiques. Deux jours après toutes mes aquarelles avaient été vendues et j’avais assez d’argent pour rester plus longtemps sur l’île. C’est ainsi que tout a commencé.

Ensuite vous avez créé des t-shirts…

Au début je les peignais à la main. Cela marchait tellement bien que je n’arrivais plus à répondre à la demande. Je me suis modernisée et j’ai fait venir une machine à sérigraphie. J’ai appris à m’en servir toute seule, ce n’était pas facile et il m’a fallu un an pour maîtriser la technique. Parallèlement, je faisais des logos pour des clients et un jour, en 1989, j’en ai créé un pour moi. Je voulais quelque chose de sobre et simple avec un symbole qui représente l’île. Le logo Saint Barth French West Indies était né. Il a rencontré immédiatement un grand

succès.

Comment expliquez-vous cette réussite ?

Je ne me l’explique pas. J’ai compris que ce t-shirt ne pouvait perdurer que dans la mesure où on ne pouvait le trouver qu’à Saint-Barthélemy en gardant un caractère unique avec des touches très personnelles. J’ai d’abord imprimé sur des A-shirts que j’achetais. Puis rapidement, le noir est devenu à la mode. Comme on ne trouvait pas de A-shirt noir à Saint-Barth et à Saint-Martin, je me suis mise à faire de la teinture. Je n’arrivais jamais à faire du noir. J’obtenais toujours du gris foncé et jamais le même gris ! C’est justement cela qui plaisait. Toutes les séries de A-shirts étaient différentes, j’imprimais jour et nuit et des clients arrivaient à 4h00 du matin pour être certain d’en avoir ! 

Depuis le lancement de ce A-shirt, vous avez beaucoup grandi ?

Au fil des années, nous nous sommes concentrés sur la déclinaison du logo avec des ambiances et des lettrages différents. J’attache aussi beaucoup d’importance à la qualité des matières. A Saint-Barth, nous avons besoin de tissus qui laissent respirer la peau, des tissus doux, confortables et faciles à porter. Depuis trois ans, nous sommes rentrés dans une autre dimension. Nous sommes allés au Pérou chercher les plus beaux cotons et nous développons désormais, parallèlement au A-shirt, nos propres collections. Le logo est toujours présent sur nos vêtements. Il est devenu une marque de prêt à porter avec une identité propre. Un style de vie à la fois élégant et décontracté qui correspond à celui que j’aime à Saint-Barthélemy.

Vous avez de nouveaux projets ?

Mon mari, François,  et moi avons toujours plein d’idées. Et nous sommes très réactifs. Dans ce métier, il faut toujours avoir une longueur d’avance. Nous allons continuer à développer la marque, présenter de nouveaux modèles. J’ai également envie de prendre plus de temps pour peindre et écrire. J’aurais besoin d’une autre vie pour faire tout ce que je veux faire mais, pour l’instant, celle-ci est déjà bien remplie. 

 

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